Exemple d’aménagement raisonnable

Demande d’aménagements raisonnables dans le cadre d’un profil de dyslexie-dysorthographie-dyscalculie

 

Concerne : Victor D., 11 ans, scolarisé en 6ème primaire (enseignement ordinaire).

Date de la demande : janvier 2020

Objectifs de la demande : aménagements raisonnables dans le cadre d’un profil de dyslexie-dysorthographie-dyscalculie.

Résultats aux derniers tests : en décembre 2019, un bilan évaluant les performances en logico-mathématiques et en langage écrit a été réalisé afin de cibler les difficultés de Victor dans ces domaines. Les résultats de la batterie Exalang 11-15 (Lenfant, Thibault, & Helloin, 2009) et de la batterie Examath 8-15 (Helloin et Lafay, 2016) nous permettent de solliciter des aménagements raisonnables dans le cadre scolaire. En effet, les résultats du bilan révèlent une persistance des difficultés malgré le soutien de ses parents, de ses enseignants et de ses professeurs particuliers. Ces difficultés se situent au niveau de la lecture, de l’orthographe, tant au niveau de la voie d’assemblage que de la voie d’adressage et au niveau des mathématiques, principalement au niveau de la numération, de l’arithmétique et du système métrique.

Aménagements raisonnables demandés pour donner à Victor les mêmes possibilités de réussite que ses pairs :

  1. Modification des places attribuées : il est souhaitable que Victor soit assis devant en classe.
  2. Relance attentionnelle dès que possible (ex : l’aider à se recentrer sur la tâche par un « code » secret avec l’adulte).
  3. Mise en projet explicite des attentes et pauses (évocatives) en cas de fatigue cognitive (n’écoute plus, tête en l’air, semble perdu, …).
  4. « Segmentation » des objectifs « lecture » : fixer des objectifs à court terme (semaine 1, chapitre 1 –> préparer 3 questions générales sur ce qu’il a lu).
  5. Temps supplémentaire accordé lors pour l’exécution des travaux, des interrogations et examens ou diminution / ciblage des exercices à finaliser
  6. Verbalisation /reformulation des consignes en cas d’incompréhension.
  7. Annonce anticipée des devoirs et des leçons afin de lui permettre une meilleure planification / organisation du travail. Si possible, présentation à l’avance des textes travaillés en classe.
  8. Non-pénalisation de l’orthographe en dehors de ce contexte précis.
  9. Tolérance aux ratures, manque de soin et quant à la qualité du graphisme.
  10. Possibilité d’utiliser certains outils réalisés en séances de logopédie (après discussion avec ses professeurs).
  11. Limite de la quantité d’exercices/de leçons à faire à domicile : privilégier la qualité est à privilégier à la quantité. Ex : réduction du nombre de mots à retenir lors des dictées.
  12. Possibilité de mise en évidence les mots importants, de l’utilisation de marqueurs fluorescents pour surligner les mots-clés.
  13. Présentation visuelle des documents aérée (Police Arial, taille 14, interligne 1,5).
  14. Utilisation des rectos uniquement.
  15. Séparations des exercices et diminution du nombre d’exercices par feuille.
  16. Augmentation de l’espace accordé aux réponses de Victor.
  17. Utilisation des codes couleurs (codes à communiquer entre enseignants, parents et thérapeutes).
  18. Encouragement à surligner, à se faire aider par des dessins, des cartes heuristiques (Mind Maps) afin de donner du sens à ce qui est étudié.
  19. Afin de limiter l’impact des difficultés en logico-mathématiques :
  • Tolérances des moyens d’aide : le comptage sur les doigts, la calculatrice, l’utilisation d’aide-mémoire à coller sur le bureau, de fiches d’aide…
  • Cotation tenant compte autant des étapes du raisonnement que de la réponse finale.
  1. Valorisation des efforts fournis et ses progrès.