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Ne laissez pas ces trois idées reçues influencer votre réussite !

Votre QI, votre genre ou votre milieu social ont-ils un impact sur vos performances ? Ces stéréotypes qui vous empêchent de réussir vos études.

Je suis nulle en maths parce que je suis une fille – Je suis nul en français parce que je suis un garçon

Avez-vous déjà entendu dire que les filles étaient plus littéraires et les garçons plus scientifiques ? Nous aussi, et c’est un vrai problème !

Les statistiques montrent en effet des différences. Les garçons ont généralement de meilleures notes dans les branches telles que les mathématiques ou la physique. Les filles, au contraire, sont meilleures en français et à l’école en général.

Oui mais pourquoi ?

Les études réalisées à ce sujet démontrent qu’il ne s’agit pas forcément d’une composition différente du cerveau. Une expérience a par exemple été réalisée avec des filles et des garçons mélangés au sein de deux groupes. Leur tâche était de recopier une figure complexe. Dans un des groupes, l’expérimentateur expliquait qu’il s’agissait d’un test de « géométrie ». Dans l’autre groupe, ce dernier discutait d’un test de « dessin ».  Il en est ressorti que dans le groupe « dessin » les filles étaient meilleures que les garçons. Dans le groupe « géométrie », c’était l’inverse !

Une autre expérience a été mise en place avec des étudiants plus âgés et tous bons en math. Les résultats obtenus à leur test de mathématiques étaient différents selon l’information donnée en début d’épreuve. Les filles étaient meilleures quand on leur disait que les résultats ne montraient pas de différences entre les sexes. L’inverse se produisait chez les filles qui étaient persuadées qu’il y avait toujours une différence.

 

Mais ça veut dire quoi ?

Ça veut dire que croire aux stéréotypes de genre a une influence considérable sur vos performances. C’est le cas dans ces deux études mais c’est aussi le cas à l’école. Vous n’avez donc pas moins de chance de réussir les maths/sciences parce que vous êtes une fille !

Et pourquoi les filles réussissent-elles mieux à l’école?

L’OCDE répond tout simplement qu’il s’agit d’une « convention sociale ». De nombreux garçons s’approprieraient le stéréotype de l’élève indifférent à l’école. Ils ne s’intéressent donc pas à leur réussite et ne respecte pas l’autorité. Ceci ne veut bien sûr pas dire qu’ils ne sont pas capables d’avoir de bonnes notes ! Ils ne s’en donnent juste pas les moyens.

En conclusion, fille comme garçon, la réussite dans toutes les matières est à votre portée !

Mon QI n’est pas excellent, donc mes résultats scolaires ne le seront pas non plus

Saviez-vous que le cerveau humain a tendance à tout faire pour consolider vos croyances ? Il retient les données qui confirment celles-ci et rejette les autres. Vous ne vous considérez pas capable d’obtenir de bons résultats scolaires ? Alors vous ne retiendrez que les informations renforçant cette idée. Vous pensez que vous n’êtes de toute façon pas assez intelligent ?  Vous ne parviendrez donc probablement pas à vos fins.

Dans le cadre d’une étude sur les inégalités scolaires, des élèves au QI moyen étaient séparés dans deux classes. Dans la première, l’expérimentateur laissait entendre à l’enseignant(e) que ses élèves avaient un QI très élevé et qu’ils étaient sages. Dans la seconde, l’enseignant(e) avait reçu l’information que ses élèves étaient des cancres au QI moyen. Ce qui ressort de cette étude est stupéfiant : après quelques semaines, les résultats scolaires et le quotient intellectuel des élèves de la première classe avaient augmenté ! Ils étaient aussi plus disciplinés. Le contraire s’est produit dans la seconde classe, tant au niveau du QI que de la discipline.

Comment interpréter ce phénomène?

En fait, les croyances des enseignants ont eu un impact sur leur attitude envers leurs élèves. Ensuite, les élèves eux-mêmes ont fini par croire qu’ils étaient soit moins, soit plus intelligents que la moyenne. Ceci a par ailleurs influencé leurs résultats. C’est ce qu’on appelle l’effet Pygmalion.

Finalement, quelles que soient vos capacités innées, c’est votre confiance en vous et vos efforts qui détermineront votre réussite !

 

 

Je viens d’un milieu populaire donc j’ai moins de chances de réussir à l’école

C’est vrai, il y a un décalage entre les résultats moyens des élèves issus de familles défavorisées comparés à ceux provenant de familles favorisées. C’est du moins ce que révèle une enquête PISA de 2006 en Belgique. Pourtant, en Finlande ou en Corée, cet écart est bien plus faible !

Qu’est-ce qui peut expliquer ces résultats?

Le système éducatif certainement ! Mais plus encore ? Des études témoignent que les élèves belges de milieux populaires sont plus anxieux mais aussi plus détachés de l’école.

Comme explicité précédemment, les croyances jouent un grand rôle dans le cadre de la réussite scolaire. Se fier à des stéréotypes négatifs liés à son milieu social peut avoir des conséquences défavorables sur ses performances cognitives, fonctionnelles… et donc également sur ses compétences scolaires.

Un autre facteur qui rentre en compte est l’implication familiale. Une écoute attentive et intéressée de la part des proches de l’élève influence la motivation et l’engagement émotionnel de celui-ci. Il est important que des parents qui n’ont pas réalisé d’études s’intéressent tout de même à la scolarité de leur enfant. Ce dernier doit trouver sa place en tant « qu’étudiant ». Cependant, des entretiens menés avec d’anciens élèves ont révélés qu’il était possible de réussir même sans un soutien familial.

C’est donc bien encore une fois une question de volonté et de confiance en soi. Certains devront travailler plus dur que d’autres bien entendu. Mais ce n’est pas votre sexe, votre milieu social ou votre « intelligence » qui déterminera votre succès. Votre confiance en vous, votre motivation, vos efforts et votre ténacité constitueront les ingrédients de votre réussite !